Eva Pèron

Cette pièce est une farce, dans la lignée de Jarry, d’Artaud, de Genet, par moment surprenante et troublante, par moment grossière et infantile, – un théâtre de marionnettes où chaque personnage, agi par une pulsion, agit sur les autres, – un jeu d’apparition-disparitions de figures grotesques, primaires et emblématiques.

J’ai voulu faire de ce spectacle l’équivalent d’un rêve libérateur et provocateur donnant la sensation d’avoir touché à une vérité importante qui au réveil échappe à nouveau, insaisissable et narquoise.

Eva Peròn – Théâtre de l’Athénée Louis Jouvet 01/2004
(Reportage de Frédérique Arbouet)

De Copi
Mise en scène Gloria Paris
Scénographie et costumes Christine Lamblin-Kunstlinger
Lumière Pascal Sautelet
Maquillage et coiffures Cécile Kretschmar
Espace sonore Jean-Luc Bardyn
Avec Bruno Fleury, Alain Gautré, Christine Gagnieux, Nathalie Lacroix, Edith Scob

Création 8 Janvier 2004, Arc-en-Ciel Théâtre de Rungis, Rungis, France

Copi sait donner chair à des personnages féminins qui par leur démesure élégante deviennent des véritables figures.

Dans cette pièce Eva Perón est au centre, elle est le personnage principal certes, mais l’auteur n’a pas écrit une fresque historique ni politique, ni tracé un portrait psychologique. Il a saisit les derniers instants de la vie d’Evita (1919-1952) entre sa mère, une infirmière, le conseiller Ibiza et bien sûr Juan Perón (1895-1974).

Bien qu’il s’agisse ici d’Eva Perón et de toute sa mythologie, on pourrait penser à quelqu’un d’autre, à une icône, à une quelconque image manipulée, liée à un pouvoir totalitaire et populaire. Qu’elle soit là-bas, ailleurs, ou ici, tout près, le corps d’Eva Perón est mis en scène, façonné, transformé, mis à mal, échangé. Il ne lui appartient plus, à terme il lui faut l’abandonner. Et le terme est venu. A la blessure sociale s’ajoute la blessure physique, à la peur des coups (d’état) l’angoisse de la mort. Il s’agit ici de souffrances multiples, face auxquelles la mort peut constituer une des issue.  

Dans une perpétuelle tension toujours nouvelle et avant d’atteindre le paroxysme, les personnages évoluent contaminés par leurs énergies complémentaires. J’ai choisi de réunir, des acteurs que j’ai aimés à différentes époques de mon parcours artistique. Ces acteurs ont en commun la capacité de traverser les excès du verbe et de la chair avec la violence et la stylisation nécessaires pour accéder à l’invisible. 

Pour les faire évoluer j’ai souhaité un espace symbolique, et minimaliste, un lieu de possibles projections oniriques, habité par les voix et les corps des acteurs tels les personnages d’un rêve éveillé.

Gloria Paris, 2003


30 mars 2004
Le Phénix Scène Nationale (Valenciennes, France)

23-28 mars 2004
Comédie de Picardie (Amiens, France)

19 mars 2004
Théâtre de Suresnes (Suresnes, France)

16 mars 2004
Théâtre de Vienne (Vienne, France)

9 mars 2004
Théâtre Jean Vilar (Saint Quentin, France)

14 janvier – 14 février 2004
Théâtre de l’Athénée Louis-Jouvet (Paris, France)

11 janvier 2004
Théâtre Firmin Gémier (Antony, France)

8-9 janvier 2004 – Création
Arc-en-Ciel Théâtre de Rungis (Rungis, France)


Tags: