Une farce métaphysique sur l’argent, l’amour et la solitude.
Sprol, Bella Berlo et Tsingerbaï ont un peu plus de 40 ans et vivent quelque part dans le monde. Elle a une pharmacie, Tsingerbaï a des économies et Sprol un héritage encombrant dont il veut se débarrasser : dix mille paquets neufs de « caoutchouc d’Australie », préservatifs en langage d’aujourd’hui…. Tous trois souffrent d’un manque cruel d’amour mais n’arrivent pas à se le dire. Ils se ratent à la quarantaine, ils se retrouvent vers 60 ans et se ratent à nouveau pour les mêmes raisons!
D’après Marchands de caoutchouc de Hanokh Levin
Texte français Laurence Sendrowic
Mise en scène Gloria Paris
Scénographie et Lumières Laurent P. Berger
Musique originale Gisèle Gérard-Tolini
Avec Bruno Fleury, Elisabeth Mazev, Christophe Kourotchkine/Dominique Parent
Création 15 Mai 2014, Théâtre de Saint-Quentin-en Yvelines, Scène Nationale France
En vérité ces personnages sont définitivement enracinés dans la misère de leur quotidien sans vraiment savoir pourquoi ils sont là, et quel sens donner à leurs existences. Ils sont perdus à l‘intérieur d’eux même, déconnectés des fondamentaux de la vie, à savoir les sentiments qui orientent les actes. Levin leur invente des noms avec un joli sens de la dérision. Leurs répliques comme les chansons qui ponctuent toute la pièce frôlent la vulgarité sans jamais s’y abîmer, un effet comique typique de la farce, ici teintée de métaphysique.
“Les pièces de Levin s’appuient sur les lois du cabaret, elles ouvrent la porte à l’excès mais interdisent formellement de s’y perdre. Le spectateur doit avoir la sensation que tout cela pourrait aller beaucoup plus loin, ressentir le vertige sans jamais y succomber. C’est précisément cette tentation de l’horreur qui produit dans l’imaginaire du spectateur du sens et lui permet de saisir l’innommable. […] Une dizaine de chansons ont été composées lors de la création de la pièce en 1978 ; une nouvelle partition sera réalisée à partir d’univers musicaux contemporains. Le sujet universel de la pièce inscrit les personnages dans une théâtralité immédiate, proche du cabaret dans tout ce qu’il contient de nostalgique, désespéré et dérisoire.”
Gloria Paris, octobre 2012
24 novembre, 1 et 8 décembre 2014
L’Apostrophe Scène Nationale Cergy-Pontoise, Scène Nationale (Cergy, France)
13, 14, 15 novembre 2014
Théâtre du Jeu de Paume (Aix-en-Provence, France)
22, 23 mai 2014
Théâtre de Vienne (Vienne, France)
15, 16, 17 mai 2014 – Création
Théâtre de Saint Quentin-en-Yvelines, Scène Nationale (Saint Quentin en Yvelines, France)